L’interprétation du diagnostic de discarthrose (ou discopathie dégénérative) ? Comprendre votre IRM


Comment interpreter l’usure de vos disques intervertébraux lombaire – le rapport IRM

La classification Pfirrmann des disques intervertébrale lombaire.

Classe 1: Un disque intact avec son contenu d’eau intact. Les bordures sont bien définies et le nucleus est opaque.
Classe 2:Les bordures du nucleus sont intactes, mais l’opacité du noyau est compromise. Sur l’IRM, on aperçoit du gris à l’intérieur du nucleus. Le nucleus n’est pas fragmenté.
Classe 3 : 3 : La blancheur est significative de contenu d’eau. Par contre, à ce stade, le nucleus retrouve un hyposignal diffus du nucleus pulposus. C’est pour cette raison qu’on aperçoit du noir à l’intérieur du nucleus (perte du contenu d’eau).

Classe 4 :Aucune blancheur n’est présente. Ceci indique que le disque a perdu sa capacité de retenir les molécules d’eau. La fragmentation du disque est complète. L’espace intervertébral est préservé.
Classe 5:Le disque est désorganisé et ne peut soutenir le poids de la colonne vertébrale. L’espace intervertébral est touché de façon significative. Le corps vertébral est souvent déformé.


DISCARTHROSE : DÉFNINITION

Une discarthrose, c’est lorsque vos disques intervertébraux (les coussins entre chaque vertèbre) sont dégénérés (usés). Ce phénomène a été bien décrit par Christian W.A. Pfirrmann, MD qui a fait une classification de la discarthrose selon cinq classes. Cette classification est universelle et existe depuis 2001.

(Magnetic Resonance Classification of Lumbar Intervertebral Disc Degeneration).

Toutes les études reliées à la discarthrose (appelée aussi discopathie lombaire) sont basées sur les classes Pfirrmann.
Nous l’utilisons en clinique pour expliquer aux patients les liens entre l’état physiologique d’un disque et la douleur.
L’âge physiologique d’un disque intervertébral ne suit pas l’âge biologique du patient. Plusieurs facteurs contribuent à la discarthrose De nombreuses études pointent vers une contribution de la génétique. Par contre, d’autres facteurs (aberration biomécanique, traumatisme, hernie discale, vibration, etc.) en sont aussi la cause.

Discarthrose age physiologique versus discarthrose

Il est impossible pour un adulte de conserver la classe 1. La dégénérescence discale (discarthrose) débute dans la vingtaine (voir image ci-dessus).
En général, l’homme démontre plus de discarthrose que la femme. Par contre, la femme devance l’homme après la ménopause. On retrouve des récepteurs sensibles à l’estrogène à l’intérieur des disques ce qui expliquerait ce phénomène.

(Menopause causes vertebral endplate degeneration and decrease in nutrient diffusion to the intervertebral discs) (Effect of Menopause on Lumbar Disk Degeneration: Potential Etiology)

Les rapports d’IRM présentent parfois d’autres termes pour décrire cette pathologie. Certains radiologues utilisent l’expression sondylose multiétagère pour signifier sensiblement la même chose que discarthrose. Dans ce cas, la terminologie décrit un état généralisé des disques et vertèbres lombaires sans toutefois spécifier un segment en cause.


OBTENIR UNE IRM

IRM pour douleur lombaire et cervicale - le diagnostic discarthrose. Obtenez une IRM au privée.
Comment obtenir une IRM? Option 1 : faites une demande à votre médecin (c’est gratuit mais vous pouvez attendre plusieurs mois), option 2 : grâce à notre collaboration avec le centre IRM Sud-Ouest, nous pouvons vous faire une prescription et vous aurez votre IRM 24 heures plus tard. Coût : 585$

La nature des soins Cox® (méthode qui affecte les disques intervertébraux) rend le travail beaucoup plus précis si le clinicien possède une IRM du patient L’âge et l’état physique du patient ainsi que ses symptômes après un examen physique indiquent s’il est nécessaire d’en obtenir une.
Il est impossible d’apercevoir l’état des disques sur une radioraphie. Les hernies discales sont invisibles lors d’une radiographie. Les disques intervertébraux sont visibles sur un CT scan, mais avec beaucoup moins de précision qu’un IRM.


DISCARTHROSE – RÉVERSIBLE OU PAS?

Il est impossible de faire chemin arrière. Par contre, il existe plusieurs façons de freiner la progression. Favoriser les sports en décompression, modifier votre ergonomie en position assise, éliminer les facteurs aggravants comme la vibration, tout ceci diminue la pression intradiscale. Les études démontrent aussi un lien direct entre le temps en position assise et la discarthrose (discopathie). Changer la façon de vous asseoir aide à diminuer la pression intradiscale. Prenez des pauses fréquentes et changez votre position. Les soins Cox® aident à stabiliser la discarthrose.
(Effects of traction on structural properties of degenerated disc using an in vivo rat-tail model.)  Aucun médicament, supplément ou injection ne freine la discarthrose. 


POURQUOIS UNE IRM

Le besoin d'une IRM pour les douleurs lombaires.

La méthode Cox® est très précise dans son application. Le disque intervertébral en cause est ciblé minutieusement. Parmi les causes fréquentes de sciatalgie on trouve: l’hypertrophie du ligament jaune, l’arthrose facettaire (spondylarthrose), la sténose foraminale, la sténose spinale, le bombement discal, le kyste synovial, l’anomalie congénitale (spondylolisthésis, sacralisation, scoliose), le rétrécissement du récessus latéral, le débordement ostéophytique du corps vertébral et autres. Pour tirer tous les bénéfices de la méthode Cox®, l’IRM est souhaitable, voire nécessaire. Il nous permet de cibler minutieusement le disque intervertébral déficient. Il existe une infinité de causes à la pathologie et l’IRM nous permet de poser un diagnostic des plus complets qui soit. L’étude en trois dimensions d’une colonne vertébrale donne au clinicien de la méthode Cox® plusieurs choix de réhabilitation. Il est aussi utile pour établir les limites de progression. La décision de prescrire une IRM (en dépit du coût lorsque fait au privé) est basée sur de complexes observations qui découlent de millier d’heures d’expériences cliniques. La dimension psychologique est aussi à prendre en compte. Les patients en détresse trouvent enfin du réconfort lorsqu’ils visualisent et comprennent l’état de leur pathologie. Sans IRM, le patient laissé sans réponse abandonne souvent ses soins. L’IRM est l’assise sur laquelle se fondent la qualité du diagnostic et l’efficacité des traitements. Le graphique ci-dessus démontre les deux parcours cliniques avec ou sans imagerie.


LES SOINS DE LA MÉTHODE COX®

Les flexions distraction de la méthode Cox pour arthrose facettaire lombaire.

Le clinicien qui utilise la méthode Cox® crée une pression négative sur le disque en cause et crée un environnement propice à une diminution de pression sur les parois du disque intervertébral (voir image). Lors d’un soin, la pression interne du disque peut atteindre -28mm de Hg. Cette succion est suffisante pour diminuer les symptômes du patient. Une pression de 10 mm Hg sur un nerf (le poids d’une plume d’oiseau) peut causer des symptômes d’ordre neurologique. Les distractions Cox® augmentent la micro circulation sanguine de la région lombaire, ce qui aide le nerf a recevoir les nutriments nécessaires au regain d’un état physiologique sain.

SIX FOIX PLUS DE TERMINAISONS NERVEUSES

Un disque intervertébral endommagé possède six fois plus de terminaisons nerveuses qu’un disque normal. Avec le temps, la colonne vertébrale devient plus sensible aux changements de position corporelle. L’arthrose lombaire (usure) altère la biomécanique de la colonne vertébrale. Ceci entraîne un plus grand stress sur les disques intervertébraux. Ce phénomène cause des douleurs lombaires diffuses. Les patients rapportent souvent des douleurs matinales qui disparaissent environ deux heures après le lever.


LES POSITIONS SONT NÉFASTES ET NOURISSENT LA DOULEUR

La pression intradiscale, position assis, coucher, debout, soulever des objets

Chaque patient de la clinique reçoit une formation qui aide à comprendre le mécanisme de la douleur lombaire au quotidien. Le graphique ci-dessous démontre l’effet néfaste des positions assises ou statiques sur les disques intervertébraux. Ce graphique démontre la pression à l’intérieur d’un disque intervertébral lombaire durant différentes manœuvres. Ces détails sont importants! Sachez que votre compréhension des principes fondamentaux, comme votre collaboration, aident grandement à accélérer la progression de votre état.

PRESSION DISALE, L3-L4 – POURCENTAGE DU POIDS CORPOREL

La pression disque lombaire L3-4 pourcentage poids corporel